Le vendredi 23 juillet 2010 – Plus tôt cette semaine, nous nous sommes entretenus avec Luis Arevalo, manager de la jeune formation Nativo PG. Ce dernier nous a expliqué la vie d’une formation de 1re année aux Mardis Cyclistes de Lachine.
Pour continuer avec la relève, voici le résultat d’un entretien avec Érik Lyman, copropriétaire et directeur sportif de la nouvelle formation Team Spirit-Cannondale. Cette équipe recrue s’est très bien démarquée jusqu’à maintenant en s’emparant à deux reprises du maillot mauve de meilleur sprinteur intermédiaire.
Mardis Cyclistes: Érik, quel est votre bilan de mi-saison aux Mardis Cyclistes?
Érik Lyman: Il s’agit d’un bilan positif étant donné que nous en sommes à notre première année. Mon partenaire Benjamin Martel (copropriétaire) et moi, savons l’importance des Mardis Cyclistes pour nos jeunes coureurs ainsi que pour la longévité de notre équipe. C’est pourquoi nous désirons que notre équipe fasse sa marque aux Mardis Cyclistes. Mais, comme dirait Tino Rossi, fondateur des Mardis Cyclistes : « Rome ne s’est pas bâtie en un jour ».
Plus concrètement, nous avons fait dans les cinq premiers à deux reprises. De plus, nous avons remporté le maillot mauve Nativo à deux reprises cette saison. Cela est un honneur pour Team Spirit-Cannondale, surtout si l’on tient que nous avons remporté le premier maillot mauve Nativo de l’histoire.
Toutefois, il va de soi que nous ne pouvons pas nous contenter de ces performances, et pour cette raison, nous visons d’atteindre le podium d’une étape d’ici à la fin de la série.
Mardis Cyclistes: Cinq des six étapes du championnat 2010 se sont terminées en échappée. Qu’est-ce qui a favorisé autant la création et la réussite de ces échappées?
Érik Lyman: Tout d’abord, la pluie et les orages ont été les principales raisons qui ont favorisé les échappées à la dernière étape.
Ensuite, Spidertech, qui est l’équipe la plus dominante au cours des dernières années aux Mardis Cyclistes, semble avoir favorisé les échappées plutôt que sprints groupés. Or, il va de soi que l’issu de la course est souvent marqué par l’équipe dominante, peu importe le niveau du peloton.
Évidemment, cela est sans compter que les jeunes athlètes québécois sont de plus en plus costauds – le cyclisme québécois s’est beaucoup amélioré au cours des dernières années – ce qui fait en sorte que le peloton québécois a plus de profondeur et donc d’athlètes susceptibles de tenir tête à un peloton. David Veilleux (Kelly Benefit Strategies) en est un très bon exemple.
Mardis Cyclistes: Qui sera à surveiller pour le podium final de la saison?
Érik Lyman : Suite à l’annonce du retrait de Martin Gilbert (Spidertech) des trois dernières étapes – il ira en Europe avec son équipe pour prendre part à des compétitions internationales –, Jean-François Laroche (VC Montréal) deviendra le meneur par défaut de la course. Cela dit, ce dernier devra compter sur des compétiteurs féroces qui tenteront de prendre le maillot jaune ou à tout le moins, une place sur le podium. Il faudra aussi voir comment l’équipe de Laroche réussira à prendre les commandes d’un peloton de coureurs qui voudront tenter leur chance en l’absence des gros canons de Spidertech.
De plus, cela dépend des coureurs de Spidertech qui suivront Gilbert en Europe – quatre des dix premiers coureurs du classement général font partie de cette équipe. Leur absence deviendrait une occasion en or pour plusieurs coureurs du top 10 d’améliorer leur classement.
Je crois, que dans cette perspective, le jeune Pierrick Naud (Rocky Mountain-CIBC Wood Gundy) devrait être en mesure de ravir une des places du podium, et Mathieu Roy (Team Spirit-Cannondale) pourrait surprendre à titre de négligé en allant chercher la dernière place du podium. Il gagne en forme et en confiance.
Mardis Cyclistes: Pour revenir à votre double obtention du maillot mauve, que représente-t-il pour vous?
Érik Lyman: Nous sommes une équipe cycliste élite, et nous désirons plus qu’un acte de présence à Mardis Cyclistes. Or, dans ce contexte, le maillot mauve Nativo est la démonstration de notre engagement dans la course, car ce maillot a pour but de souligner l’excellence et la combativité d’un coureur, lors d’une étape des Mardis Cyclistes, en ce qui a trait aux sprints.
Plus encore, cela nous donne l’occasion de nous faire connaître des fans de cyclisme et surtout, de gagner en confiance. Ce devrait être un excellent moteur de réussite pour le reste de la saison, ainsi que pour l’avenir.
J’aimerais aussi dire aux fans que les coureurs n’ont pas assez souvent l’occasion de les remercier. Ce sont eux les vrais maillots jaunes. Ils font la réussite des Mardis Cyclistes, et ils permettent à des entreprises comme Team Spirit-Cannondale d’obtenir des appuis financiers et matériaux.
Donc, chers fans, au nom des coureurs de Team Spirit-Cannondale, merci de votre appui sans bornes, et au plaisir de vous croiser aux Mardis Cycliste ou à toute autre compétition cycliste en sol québécois.