Montréal, le lundi 22 août 2011 – La 34e édition de l’histoire des Mardis Cyclistes a pris il y a moins d’une semaine à l’occasion de la grande finale. Cette saison, les amateurs de vélo ont eu la chance inouïe de lire la plume du journaliste et avide cycliste montréalais Yvan Martineau.
Voici le dernier texte de l’année qu’il a signé à propos des Mardis. Bonne lecture!
Tino Rossi, un personnage, un monument
Lors de la dernière étape des Mardis Cyclistes 2011, en plus des deux milliers de spectateurs, plusieurs personnalités étaient sur place, en bordure du parcours et sous les chapiteaux où régnait une ambiance de grand festival.
Un grand tapage pour un événement aussi modeste. Et gratuit.
L’ancien joueur et directeur-gérant des Canadiens de Montréal, Réjean Houle, était là, tout comme Yvon Lambert, en plus de la multiple médaillée olympique Jennifer Heil et son conjoint, aussi un ancien olympien, Dominick Gauthier. L’homme d’affaires Bernard Trottier, toute sa vie durant fidèle à la cause du sport amateur, et le maire de Montréal, Gérald Tremblay, étaient du lot.
Passionnés de cyclisme? Probablement pas. Mais, assurément, admiratifs devant Joseph ‘Tino’ Rossi, le président fondateur de l’événement qui a gagné ses lettres de noblesse dans le patrimoine estival au Québec.
«La passion de Tino après toutes ces années, c’est impressionnant, confiait Réjean Houle qui en a pourtant vu d’autres. Quel ambassadeur, non seulement pour le cyclisme, mais pour le sport en général! Tino est toujours plein de vie, sa flamme n’a jamais diminué.»
Marc-Wayne Addison, le directeur des opérations, a aussi livré un vibrant témoignage.
«On m’avait dit que travailler avec Tino, c’était une bonne école. Honnêtement, ce n’est pas une école, c’est une université. Pour quelqu’un d’aussi déterminé, qui avait déjà 33 années d’expérience derrière lui, je trouve qu’il a aussi le mérite d’être ouvert aux idées nouvelles. Il écoute beaucoup même si c’est un verbo moteur.»
Tant de personnes s’ennuient. Ou ne font pas ce qu’elles aiment. Rossi, lui, ne tient jamais en place. Il semble animer d’un perpétuel feu d’artifice. Dans les yeux et peut-être aussi dans la tête.
À voir agir Rossi au fil des semaines, à l’observer et remarquer son souci du détail sur le plan logistique autant que sa passion pour l’humain, on ne peut qu’être fasciné par cet homme toujours vêtu avec chic. On dirait qu’il a des antennes, qu’il reçoit 1 000 informations à la seconde, qu’il capte et analyse tout à la vitesse d’un ordinateur. Il est avec vous, attentif et à la fois aux aguets face aux multiples facettes du déroulement de son événement.
Le principal intéressé, entouré non seulement de la foule, mais par une foule d’amis et partenaires, affichait sa fierté au terme de la dernière étape.
«Nous avons atteint un summum d’excellence en organisation. Tout était parfait cette année, à commencer par l’attitude et le comportement des athlètes en course. À tous les niveaux, ils ont été respectueux pour les spectateurs et les commanditaires sans qui les Mardis n’existeraient pas.»
Dire que lors de la première année, il y a 34 ans, ils n’étaient que 10 au départ…
Joseph Rossi est un personnage. Débarqué au Canada à l’âge de 14 ans, il a hérité de son surnom de ses camarades de musique à l’Université de Montréal, parce qu’il chantait bien et parce qu’il ressemblait, dit-on, au célèbre artiste de l’époque, Tino Rossi.
Vraiment, Rossi s’avère un personnage. Et même, un monument.
Lisez la version originale.
Oui j’ai rencontré M. Rossi l’année dernière et il m’a fait une grande impression car il est un vrai gentleman.