Montréal, le mardi 10 juillet 2012 – La crème des cyclistes québécois évoluant à l’échelle internationale était réunie à l’occasion de la 6e étape de la saison des Mardis cyclistes Jean Coutu de Lachine.
Le recordman Guillaume Boivin (50,9 km/h) et ses coéquipiers Hugo Houle, Martin Gilbert, François Parisien et Simon Lambert-Lemay, membres de la formation professionnelle continentale SpiderTech s’étaient donnés rendez-vous afin d’établir une nouvelle marque. Ils étaient pour l’occasion accompagnés de David Veilleux, ce même coureur qui est passé bien près de participer au Tour de France au sein de l’équipe Europcar.
Tout ce beau monde a entamé l’épreuve de 50 km avec une seule idée en tête : battre le record du parcours. Dès les premiers passages, la vitesse était telle que plusieurs n’ont pu tenir le coup.
Peu après la mi-course, cette vitesse a également eu raison des plus costauds, qui n’ont eu d’autre choix que de ralentir la cadence. Le record n’était alors plus dans les plans.
La course s’est donc jouée dans un massif sprint de peloton, qui fut remporté par nul autre que Jean-François Laroche (Fantino Mondello).
Celui-ci a ainsi signé une deuxième victoire consécutive, grâce à une vitesse moyenne de 49,5 km/h, ce qui représente la troisième course la plus rapide en 35 ans d’histoire des Mardis cyclistes. Jordan Brochu (Ekoï-Gaspésien) et Maxime Vivès (Garneau-Québecor) ont complété le podium.
«Mes coéquipiers ont encore une fois fait du très bon travail. Ils ont chassé toutes les échappées et lors du dernier tour, je n’ai eu qu’à prendre la roue de P.-O. (Pierre-Olivier Boily) pour l’emporter», a souligné Laroche, nouveau détenteur du maillot jaune.
«Le résultat de cette course démontre encore une fois que de très bons amateurs peuvent avoir le dessus sur des professionnels. Ils n’aiment pas qu’on leur rappelle, mais c’est la réalité. C’est leur métier et nous, on les bat», a poursuivi Boily, faisant référence aux décevantes cinquième, septième et neuvième places de David Veilleux, Martin Gilbert et Hugo Houle.
Le recordman de l’épreuve, Guillaume Boivin, a admis que son équipe avait pris la tâche à la légère. Ils espéraient mettre la main sur la bourse du record de 13 000 $, mais ce sera pour une autre fois. Quand? On ne sait trop.
«On est partis un peu trop vite. Le record du parcours, c’est quelque chose qui se prépare d’avance plutôt que sur un coup de tête. Les conditions n’étaient pas nécessairement toutes réunies. Oui il faisait chaud, mais il y avait un peu trop de vent», a-t-il déploré après la course.
Le promoteur de la classique lachinoise, Tino Rossi, s’est dit déçu de la tournure des événements. «Des athlètes professionnels sont venus ici dans le but de battre le record, mais ils sont partis trop rapidement, ils ont coupé les jambes du peloton et n’ont pas pu profiter de leur apport», a-t-il analysé.
La septième étape du calendrier sera présentée le mardi 17 juillet prochain. La bourse du record sera alors majorée de 500$, pour atteindre 13 500$.